Randy Gardner est le détenteur du record du monde de la plus longue période sans sommeil. En 1964, il se lance dans une expérience pour voir combien de temps il peut rester sans dormir.
Il se leva un 28 décembre à 6h et s’est recouché le 8 janvier. Il a donc tenu 11 jours et 24 minutes (pour être précis) et détient le record du monde de la plus longue période sans sommeil, soit 264,4 heures !
Conditions de l'expérience de Randy Gardner
Le docteur William C.Dement (Université de Standford) a suivi la tentative de record de Gardner. Un journal a été tenu par 2 de ces amis de cours de l’époque, Bruce McAllister et Joe Marciano Jr.
Son état de santé tout au long de cette expérience a été surveillé par le lieutenant John J.Ross
Tous les chercheurs dans le domaine du sommeil connaissent cet expérience.
Chaque personne avait un rôle à jouer. Randy été motivé à rester éveillé par l’un de ces 2 amis qui se relayer pour ce rôle.
Il faut noter que Randy n’a pas touché à quelques drogues que ce soit, ni pris de caféine ni autres substances pouvant l’aider à rester éveillé.
L’objectif de cette expérience était d’évaluer ses propres fonctions mentales, et d’observer les effets sur son état physique.
Pendant l'expérience de Randy Gardner
Le 1er jour, la mémoire de Randy était correcte. Son équilibre aussi, il ne présentait aucun signe de manque de sommeil. Ses amis écriront dans le journal qu’il avait toujours le même sens de l’humour, détail important pour la suite.
Le deuxième jour, il montra quelques signes de troubles de la mémoire, très légers. Il était vite agacé et se sentait nauséeux. Il ne voulait même plus regarder la télévision.
Le quatrième jour, il commença à avoir de légères hallucinations. Par exemple, pendant quelques minutes, il se croyait pour un célèbre joueur de football et il a confondu un panneau de signalisation avec quelqu’un !
Le 5 ème jour, son sens de l’humour l’avait complètement quitté !
Presque à une semaine complète, certaines parties de son corps tremblaient, des problèmes d’articulation se manifestaient et son cerveau n’émettait plus de rythme ALPHA ( un des rythmes présents quand on réalise un électroencéphalogramme via des capteurs apposés sur la tête )
Qu'est-ce que la privation de sommeil ?
La récupération de son sommeil a été attentivement observé par plusieurs chercheurs. Une fois ce record atteint, Randy Gardner a dormi presque 15h. Il s’est réveillé le soir vers 20h30 pour se recoucher le lendemain vers 19h30 le jour suivant après avoir dormi une dizaine d’heures.
Il semblait s’être totalement remis de cette expérience en 2-3 jours. Cette surveillance de son sommeil a été réalisé plusieurs fois, à différents intervalles afin de détecter la moindre séquelle.
Néanmoins, Gardner avoua plus tard être victime de fortes insomnies des dizaines d’année après cette expérience.
Généralement nommée “insomnie”, c’est un trouble qui affecte la capacité à obtenir un sommeil de qualité. L’insomnie est classée en trois types : à court terme, récurrente et chronique (plus de trois mois).
L’insomnie touche environ 10 % de la population et est plus fréquente chez les personnes âgées de 18 à 44 ans.
Elle peut être causée par de nombreux facteurs tels que le stress, l’anxiété, la dépression et un mauvais sommeil.
Cela montre que plus l’on passe de mauvaises nuits, et moins il y a de chances pour que cela s’arrange demain. Il existe beaucoup de routines à mettre en place pour bien dormir. Et elles ne conviennent pas toutes à tout le monde !
Les effets du manque de sommeil sur votre cerveau et votre corps
Le manque de sommeil récurrent peut avoir divers effets négatifs sur le corps. La recherche montre que les gens ont tendance à consommer plus de calories lorsqu’ils manquent de sommeil, ce qui peut entraîner une prise de poids et l’obésité.
Les personnes qui ne dorment pas suffisamment présentent souvent des signes d’hypertension artérielle, de diabète et de maladies cardiaques.
Le manque de sommeil est également lié à la peau sèche, aux rides et au fonctionnement altéré du système immunitaire.
Le sommeil se décompose en cycles, eux-mêmes se déroulant en plusieurs phases. Chacune d’entre elles joue un rôle précis sur notre récupération physique, physiologique et mentale.